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20 mars 2025

Nous nous méfions plus facilement des nuisances sonores d’un chantier ou d’une usine. Mais elles causent aussi un stress important au sein d’un open space, voire même en télétravail. Quelles sont les répercussions sur l’organisme??

 

Des collègues bavards, des coups de fil ou visioconférences à répétition, le ronronnement de machines diverses… Six personnes sur dix se sentent gênées par le bruit au travail, selon le baromètre 2024 de l’Association nationale de l’audition.

Cette étude montre un retentissement important sur le bien-être et la santé. « Notre système auditif met l’organisme en alerte. Le bruit agit comme un excitant », détaille le Pr Jean-Luc Puel, directeur d’Audiocampus à Montpellier, expert en neurosciences et président de l’association Journée nationale de l’audition. Ainsi, 60 % des travailleurs interrogés pour ce baromètre évoquent, en lien avec le bruit, « fatigue, lassitude et irritabilité », 50 % se plaignent de « stress » et 33 % souffrent de troubles du sommeil. 

 

Un stress aux conséquences multiples

Les conséquences dépassent le seul cadre du travail. « Le stress induit une augmentation du rythme cardiaque, de la tension, des hormones comme l’adrénaline et le cortisol, etc. Par ailleurs, lorsque dans un environnement bruyant, le processus d’attention pour comprendre ce qu’on nous demande s’avère plus important, et la charge cognitive pour le cerveau augmente, nous sommes fatigués, irritables… Cet état ne s’arrête pas une fois de retour à la maison ! Le corps ne récupère pas immédiatement » déplore le Pr Puel. 

Selon l’Assurance maladie, les preuves scientifiques sont suffisantes pour considérer que le stress lié au bruit entraîne un risque plus élevé d’hypertension artérielle, d’infarctus du myocarde ou de dépression. 

Autres répercussions sur la santé, plus évidentes : les troubles auditifs. Un tiers des actifs témoignent avoir déjà souffert de sifflements et d’acouphènes et 24 % de surdité. L’exposition prolongée à des bruits intenses endommage les cellules ciliées de l’oreille interne. La législation du travail, pour une journée de travail de huit heures, impose un niveau sonore inférieur à 80 décibels (seuil équivalent au bruit d’un camion). Au-delà, des protections auditives doivent être proposées par l’employeur. 

Les problèmes de surdité concernent donc le travail sur des chantiers ou des usines, plutôt que le monde des bureaux. Mais l’expert en audition alerte : « Attention aux écouteurs ou casques, si nous montons le son pour ne pas entendre ce qui se passe autour de nous. Plusieurs heures d’exposition quotidiennes, sur le long terme, peuvent aussi être dangereuses. »

 

Des effets encore mal identifiés

Pour prévenir les troubles, le Pr Jean-Luc Puel appelle chacun à changer ses comportements : chuchoter, sortir pour téléphoner, etc. Il est possible, bien sûr, de se protéger avec des bouchons d’oreilles, des casques, des écouteurs anti-bruit actifs. « Nous devons également repenser les lieux de travail. L’open space est-il vraiment rentable ? Des aménagements peuvent être prévus, comme des salles de repos auditifs. »

Les nuisances sonores restent encore peu prises en considération, lorsqu’elles n’atteignent pas le seuil de la douleur (situé autour des 120 décibels). « Nous nous sentons stressés, mais nous ne le lions pas forcément au bruit continu », souligne le spécialiste. On accusera plus facilement les rapports sociaux, l’organisation, l’agitation… Et pour 31 % des travailleurs, le manque de connaissances et d’informations sur les effets du bruit sur la santé constitue l’un des principaux freins à la prévention en matière de santé auditive dans l’entreprise.

 

* Enquête menée en septembre 2024 auprès d’un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus.

 

Clémentine Delignières


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